Marie naît dans la famille de Rohan, dont le père, Hercule, fut un indéfectible soutien du roi Henri IV; c'est dans les bras du duc que le roi fut frappé par la lame de Ravaillac.
Livrée à elle-même dans sa jeunesse qu'elle partagea avec son frère, elle se rangea rapidement lorsqu'elle épousa à 17ans Charles d'Albert, favori du jeune roi Louis XIII. La participation de Luynes dans l'assassinat de Concini l'auréolera de gloire et peu après, il est fait duc de Luynes.

Epouse du connétable de France, Marie est alors au sommet: proche du roi, plus distante de la reine dont elle est la dame de compagnie, les rôles ne tardent pourtant pas à s'inverser.
La jeune délurée s'est mise en tête de dévergonder la reine et petit à petit, s'attire les foudres du roi; cette haine atteint son paroxysme lorsque Marie et ses amies sont coupables d'avoir provoqué la fausse-couche de la reine. Marie vit son premier exil.

En 1622, le duc de Luynes est emporté par une fièvre foudroyante. Marie ne tarde pas pour se remarier avec son amant Claude de Chevreuse, fils d'Henri le Balafré, de la puissante maison des Guise. Ce mariage se fait sans la volonté du roi, ce qui vaut aux époux un exil sur leurs terres.

Mais elle revient néanmoins et par son mari, proche du roi et d'un tempérament calme, se rapproche de plus en plus de la reine dont elle devient l'amie la plus proche. Elle sait sa position assez solide pour oser braver le roi et son nouveau ministre qu'elle a pris en grippe lorsqu'il n'était qu'évêque: Richelieu.

Dotée d'un tempérament de feu, Marie ne baisse jamais les bras et déteste l'oisiveté. Dynamique, vive, franche, elle est assez orgueilleuse pour traiter le roi d'imbécile sans subir une menace. Orgueilleuse, certes, mais sans excès car elle ne cherchera pas à s'élever plus haut qu'elle ne l'est déjà. Elle porte en elle la fierté de son nom et l'ancienneté de sa famille.

Ambitieuse? Elle est dévorée par elle, mais non pas pour son compte! Fidèle en amitié, elle est capable de tout pour les aider et porter dans ses blanches maisn un complot.
Ingénieuse, intarissable d'idées, certainement machiavélique, elle possède un redoutable esprit. Elle ne brille pas pour sa délicatesse et subi même les railleries des premières précieuses mais son intelligence est bien au-dessus des cartes du Tendre.
Mordante, intrépide, elle est toutefois d'une belle mauvaise foi, et ne s'avouera jamais vaincu: elle ne connaît hélas de limite que les siennes.

Elle pourrait détruire quelques vies, si cela lui permettrait d'atteindre un but fixé; des scrupules? Elle les remise bien rapidement!

Passionnée, elle n'offre son coeur qu'à une seule personne, même si en ce moment, cœur et esprit sont à deux personnes à la foi!

Marie-Aimée de Chevreuse

∞Age et/ou date de naissance:25ans, décembre 1600
∞Lieu de naissance: Seine et Marne
∞Statut marital:Mariée au duc de Chevreuse
∞Des enfants?3 d'un premier mariage, enceinte du second lit
∞Où vit-il?Chassée de mes appartements du Louvre à la mort de Luynes, je vis depuis dans mon hôtel de Chevreuse, non loin du palais. Je me réfugie parfois à Dampierre ou sur mes terres tourangelles.
∞Classe sociale:Grands du royaume, pardi!
∞Métier-Profession-Occupation:Mes blanches mains ne peuvent s'abîmer.
∞Nom avatar + crédit:Cécile Cassel, par Tro

René d'Herblay - Aramis

Marie est bien un argument qui retient Aramis dans cette vie militaire et bassement matérielle. Ils se connurent alors qu'il n'était encore que jeune séminariste et Marie était l'hôte recevant l'officier lorsqu'il vint le provoquer en duel. Loin de vouloir dénoncer Aramis lorsqu'elle le revit, Marie fut dans la confidence et rapidement, les deux jeunes gens devinrent amants, quoique platoniques. L'un et l'autre se ressemblent dans la sournoiserie et le secret. Ils n'ont pour l'autre que très peu de secret, sachant leur intelligence à égalité; au contraire, ils n'hésitent pas à ce concerter. Il voit en elle son pendant féminin: il l'adore, la cache pour que leur lien ne soit découvert et elle ne cesse de l'éloigner de sa vocation première. Si elle cesse de lui écrire, il lui prend l'envie de revenir vers la religion, mais sitôt qu'elle lui retourne un billet, il l'aime un peu plus. L'ambition qu'elle sent chez lui la fascine et elle profite de l'adoration qu'il lui porte pour le pousser dans ses projets.

Henry of Holland

La lutte fut rude pour Marie, mais ses charmes eurent raison de la fidélité de l'anglais. Ce fut une passion réciproque qui les lia; une passion soudaine, vive, telle que Marie ne l'avait encore jamais connu et qui brisa les résolutions d'Henry. Les deux favoris se ressemblent bien trop pour ne pas s'entendre et c'est l'intrigue amoureuse qui fit se rejoindre leur deux esprits de courtisans. Aussi intrigants l'un que l'autre, aussi intouchables de par leur position actuelle, aussi riche et puissant à certains niveaux, ils n'hésitent jamais à se concerter, à se confier leurs désirs mutuels. Jamais, de mémoire d'oreiller, l'on ne connu autant de confidences!

Gabrielle de Verneuil

Toutes deux se rencontrèrent dans leur charge auprès de la jeune reine. De même caractère, aimant les bons mots et les jeux insouciants, elles s’attachèrent vite l’une à l’autre et très vite, on chercha à séparer ces deux anges noirs tournoyant autour d’Anne d’Autriche. Lors de ses exils et disgrâce, Marie, âme de toutes leurs intrigues, confie les rênes à Gabrielle et celle-ci restée à la cour, lui ait chaque jour d’excellents rapports. Si elles ne peuvent se voir publiquement, elles trouvent de nombreux moyens de pouvoir se retrouver et depuis peu, Gabrielle cherche à savoir ce que Marie ne veut lui dévoiler. Elle n’apprécie pas ce silence entre elles et redoute d’être mise à l’écart. Pourtant, Marie aura bientôt besoin d’yeux et d’oreilles à la cours, si elle se voit à nouveau éloignée du Louvre.

Camilla Concini

Si c'est Louis XIII qui a ordonné la mort de l'ancien maréchal d'Ancre, c'est Luynes qui l'a mis à exécution. Un traquenard ignoble. Les Luynes sont les ennemis n°2, une race de vipères à exterminer. Or voilà que Marie de Chevreuse, sa veuve, fort occupée à tramer mille et un complots, comme toute la cour le sait, vient de requérir les services d'une gouvernante. Camilla alias Julie s'est présentée. Pas un seul accent italien pouvant la trahir sur ses origines. Elle a mis en place un stratagème pour obtenir la confiance de la duchesse. Empoisonner légèrement un des petits et avoir fait en sorte d'avoir agi très vite pour le sauver ! Le gamin depuis adore son héroïne ! Elle est donc restée en fonction. La prochaine fois, les trois nés du premier lit, les trois Luynes, les trois vipères, passeront outre ! Elle ne dosera plus. La duchesse ouvrira t-elle les yeux avant qu'elle n'y parvienne ? Affaire à suivre ...

Valentine Batier

Valentine est l'une des protégées de Marie-Aimée...et cela n'est pas rien! Peu importe sa religion, elle a été touchée par l'histoire de la jeune femme et son altruisme la poussa à la prendre à son service. De simple femme de chambre, Valentine a fini par gravir les minces échelons qui la menaient à obtenir plus de confiance de la part de sa maîtresse.
Marie ne le lui montre pas ouvertement, mais Valentine est l'une de ses femmes préférées, celle en qui elle peut placer aveuglément sa confiance. Et avec le temps qui viennent, elle pourrait lui être utile par de nombreux moyens!

Charlotte de Winter

Milady et Marie-Aimée sont bien trop semblables pour s'apprécier. Elles ne dérogent donc pas à la règle! Si l'anglaise est sournoise et manipulatrice, Marie-Aimée reste plus franche dans ses actes, mais face à une espionne qui tente de lui tirer les vers du nez, elle ne peut que rester défiante et garder pour elle ses secrets, quitte à louvoyer. Que cherche exactement cette femme? Travaille-t-elle pour une puissance plus grande, ou pour elle-même par simple animosité?