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Le nouveau et difficile métier de bodyguard selon Gui de Rochefort

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Le nouveau et difficile métier de bodyguard selon Gui de Rochefort  Vide
MessageSujet: Le nouveau et difficile métier de bodyguard selon Gui de Rochefort Le nouveau et difficile métier de bodyguard selon Gui de Rochefort  I_icon_minitimeJeu 28 Fév - 15:41

Il était une fois. Il était une fois, une princesse qui ne demandait qu'à être sauvée, logée tout en haut d'une tour sombre et attendant son prince charmant qui viendrait la délivrer. Elle dépérissait, se languissant de lui, prisonnière d'un méchant seigneur qui ne lui laissait aucune chance de vivre une vie satisfaisante et pleinement heureuse. Toutes les histoires de princesses commencent mal et finissent bien. Peut-être qu'un jour, la nature même des histoires que l'on raconte aux enfants évoluera et alors... Alors, la face du monde en sera modifiée et l'enfance deviendra sombre et tristement réaliste. Les histoires d'elfes et de princesses travestissent la vérité et maintiennent la jeunesse dans la fallacieuse espérance que toute vie est bonne à vivre, que tous les rêves se réalisent pour peu qu'on y mette un peu les formes. Gui de Rochefort n'avait pas grandi dans cette illusion. Il avait détesté son père pour cela, le jugeant alors cruel mais il le comprenait maintenant. Gui de Rochefort ne croyait pas aux contes de fées, boniments pour jeunes filles naïves et attardées. Un beau jour, des bruits de pas lourds mais décidés retentirent, montèrent, enflèrent sous l'effet de l'écho de la vieille tour, parvenant aux oreilles de la pauvre princesse. Puis le silence. Un silence inquiétant et navrant, brutalement interrompu par la respiration haletante de ce prince charmant. Oui, charmant il l'était, sûrement, probablement, peut-être. Un violent coup frappé à la porte brisa le silence , suivi d'autres encore plus féroces et inamicaux.

- Ouvrez ! Je sais que vous êtes là ! Alors ne faites pas votre impertinente et ouvrez cette Bon Dieu de porte sinon, je vous jure que je la forcerais.

Une minute passa, le temps qu'il fallait à la pauvre princesse pour garder toute sa dignité. La lourde porte s'ouvrit, laissant échapper un râle grinçant et douloureux. Les vieux gonds rouillés marquèrent leur désapprobation face à la visite impromptue et soudaine de l'homme en noir. Gui de Rochefort, âme damnée de Richelieu, s'infiltra dans l'appartement de la pauvre princesse.

- Je ne suis pas là par plaisir, Mademoiselle. Je ne vous aime pas et je crois pouvoir dire que ce sentiment est réciproque. Mais je m'en moque. Son éminence m'a chargé de votre sécurité et je n'ai pas l'habitude d'échouer dans les missions que le Cardinal me confie.

Gui s'était approché du bureau de la jeune femme, écarta les papiers jonchés sur la table de travail d'Aliénor Descrières et se saisit d'un pendule posé sur la table.

- Grands Dieux, ne pouvez-vous avoir des activités de femme au lieu de tenter je ne sais quelles expériences de folle ? Je suppose que j'aurais beau fouiller cette chambre jusqu'à la fin des temps, je n'y trouverais pas la moindre broderie à terminer, ni même à commencer, pas de fils de soie pour la remplir de dessins harmonieux et féminins.

Rochefort hocha la tête. Cette petite idiote lui donnait des maux de tête insupportables. Il avait bien mieux à faire qu'à surveiller la fille de Richelieu. Le vieux maréchal de Tréville venait de refaire surface, remontant le moral de ses troupes et soulageant Athos de son rôle de meneur d'hommes, plus expérimenté et un peu plus âgé que ses amis. Rochefort le haïssait plus qu'aucun autre mousquetaire et aurait souhaité le tuer de ses propres mains. L'éducation militaire qu'un père inflexible et autoritaire lui avait procurée, l'adrénaline qu'il ressentait à l'idée de combattre, l'odeur du sang, de la peur qui s'infiltrait dans le regard ennemi étaient autant de motifs lui donnant envie de fuir cet endroit. Aliénor Descrières était une source d'ennuis perpétuels. Une furieuse et démoniaque envie le prenait de la tuer et de jeter son corps par une nuit noire dans la Seine et de prétendre qu'elle avait disparu. Mais le cardinal l'avait rendu responsable du moindre mal qui lui arriverait. Rochefort serra son poing ganté de cuir noir. Il se sentait coincé entre son devoir et sa frustration, ses légitimes ambitions et son envie de tout laisser tomber, la demoiselle et même son cardinal de père. Mais il était bien trop attaché au Duc rouge pour l'envisager pour l'instant. Il reposa le pendule, ne sachant trop quoi en faire.

- Ne pouvez-vous donc être comme les autres jeunes femmes ? Si j'étais votre père, je vous....

Gui de Rochefort leva la main en signe de menace. Une leçon, elle méritait une leçon qui ne lui appartenait pas de lui donner. Mais le plaisir était trop grand de le lui laisser croire.
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