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Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI

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Raquel de Cabrero
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MessageSujet: Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI I_icon_minitimeDim 2 Sep - 14:44


    Raquel de Cabrero
    par [Kaya Scodelario]




    HALTE-LA !


    Où et quand êtes-vous né, voyageur ?
    -> Je naquis en l'an 1604, dans la seigneurie de Meux, et plus exactement à Jonzac, mais chut je ne suis pas au courant de ce détail... ça serait bien trop facile de retrouver ma mère, si je savais ceci.
    Où vivez-vous ?
    -> Au palais du Louvre qui est aux antipodes de l'Escurial. Un vrai labyrinthe, il n'est pas rare que je m'y perde.
    Et quelles sont vos origines ?
    -> Du sang français et espagnol coule dans mes veines et ce petit mélange fait ma fierté.
    Avez-vous un métier ?
    -> J'en ai eu quelques uns au cours de ma jeunesse, puisque j'ai joué à la fermière, mais ça c'était avant que mon père me prenne en charge.
    Une occupation majeure ?
    -> Servir la reine de France dans tous ses désirs, je reste l'unique dame espagnole de sa suite.
    Non ? Alors si vous êtes noble, quel est ou quels sont vos titres ?
    -> Mon titre est bien le seul héritage que je garde, je suis la dame de Fuenantes, une marquise sans marquisat, puisque j'ai renoncé à mes terres.
    Je vois…êtes-vous marié ? Avez-vous des enfants ?
    -> Ni fiancée, ni mariée et même si je me suis déjà glissée dans les draps d'un homme, je n'en ai aucun enfant, cela vaut sans doute mieux.
    Et votre visage, là, qui est-ce ?
    -> Kaya Scodelario






    Et toi, derrière cet écran, qui es-tu donc ?

    Comment te nomme-t-on par ici ? La grande manitou, la toute puissante ou encore Lili la tigresse Razz
    Et quel âge as-tu ? On en reparle dans 15 jours vous voulez bien ? J'aurai encore pris de la bouteille !
    Tu as découvert notre forum sur le net ? Par un ami ? Par un autre moyen ? J'ai aidé à le mettre en place What a Face
    Et pourquoi avoir choisi ou créé ce personnage, qu’attends-tu pour son avenir ? Je voulais un féminin à George VI après avoir vu le discours d'un roi ! (même si ce personnage m'a fasciné bien avant Groupies ) Puis j'ai renoncé à une petite espagnole sur un autre forum, il m'en fallait une autre. What a Face Hormis ces deux raisons, avec les liens et les petits secrets qu'elle a, elle a un avenir qui s'annonce très mouvementé et ça c'est bon. What a Face
    As-tu une remarque à faire sur le forum ? Il est génial, what else ?
    En cochant cette case, tu t'engages à accepter le règlement du forum
    J'ai lu et accepte le règlement du forum





Dernière édition par Raquel de Cabrero le Ven 21 Sep - 16:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI I_icon_minitimeJeu 13 Sep - 16:22

    Jonzac, 1607


    - Madame ! Madame ! Monseigneur revient !

    L'homme venait de descendre de cheval et son visage était baigné de sueurs. Ce n'est pourtant pas l'état de ce cavalier qui avait attiré l'attention de la jeune femme interpelée.

    - Que dites-vous ?
    - Il rentre auréolé de gloire de son expédition en Nouvelle France, vous pensez bien que tout Paris en parle. J’ai fait toutes les lieues qui nous séparent de la capitale pour vous porter cette grande nouvelle !

    Judith Chesnel arborait une mine effarée. Immédiatement elle songea à sa fille Rachel, l’illégitime, la fille cachée, son chemin de croix. Elle força ses lèvres à esquisser un sourire puis après avoir remercié le messager, qui lui apprit également que son mari serait là dans moins de deux semaines, elle prit à pas de fourmis la direction de son domicile. Ses jambes ne la portaient guère plus, tant son ventre était animé par la peur. Pierre de Mons était parti voici un peu plus de trois ans maintenant et oui elle avait cédé à la passion auprès d’un hidalgo espagnol. Plus d’une fois d’ailleurs … Elle ne pouvait pas clamer pour sa défense, que Rachel était l’erreur d’une seule nuit. Judith se haïssait d’en être parvenue à une telle bassesse pour une dame aussi fidèle qu’elle, mais le mal était fait. En effet, grosse de l’ennemi naturel de la douce France, elle avait caché le fruit de sa honte sous de très amples robes. Après plusieurs mois, où l'excuse officielle la disait auprès de sa mère malade, elle avait donné naissance à cet enfant de sexe féminin dans l’ombre d’un cloître. Les nonnes du couvent l’avaient sévèrement réprimandée et durant des semaines, elle avait dû se repentir. Pire elle s’était flagellée et pourtant ses relevailles tout juste entamées l’affaiblissaient. Il fallait coûte que coûte expier cette faute de chair et d’os.

    Enfin, une fois sur ses terres, on avait dû étouffer l’affaire du mieux possible et sauver les convenances à tout prix. Aussi elle ne laissa guère de choix à une de ses servantes. Qu’une fille de rien contre rétribution s’accuse publiquement d’être une fille mère, c’est si commun qu’aucun doute ne se posa sur la dame Dugua de Mons. La domestique ne fit pas la fine bouche, elle trouvait dans ce marchandage trop d’intérêts pour ne pas accepter : Un métier grassement payé et l’occasion, un jour ou l’autre de peut-être faire chanter sa maîtresse. Jacqueline possédait en effet des dents à rayer le parquet. Elle fit malgré tout une bonne mère de substitution durant les deux premières années bien entamées de Rachel. D'ailleurs, la jeune fille lui faisait avaler de la soupe à la cuisine avant le dîner de la maîtresse, lorsque Judith pénétra catastrophée dans cette pièce typiquement réservée aux serviteurs. Jacqueline ôta l’enfant de ses genoux afin de se lever à l’entrée de sa patronne. La fillette comme à son accoutumée ne prononça pas une syllabe et commença à parcourir la pièce à la recherche d’une cuillère en bois, piètre jouet dont elle se servait.

    - Madame est bien pâle, dois je appeler son médecin ?
    - Non, aucun praticien ne pourra me débarrasser de ce mal çi.

    Jacqueline était déconcertée et balaya la cuisine des yeux. Il ne fallait pas questionner les maîtres, si Judith désirait parler, elle le ferait.

    - Il faut qu’elle parte !

    L’épouse adultérine désigna sa fille d’un doigt quasi inquisiteur, sans aucune émotion douloureuse dans la voix. Le visage de la soubrette se vida de son sang.

    - Où ? Quand ? Pourquoi ?

    Ses bonnes résolutions étaient oubliées et la curiosité venait de prendre le dessus sur tout. Elle s’était attachée à cette petite malgré son mutisme, ou peut-être grâce à son mutisme, on ne pouvait jamais se plaindre d’elle. Elle était moins que l’ombre du chien attaché dans la cour. Seuls quelques gazouillements sortaient de la bouche enfantine. Elle ne gênait guère.

    - Loin très loin et sous dizaine. Pourquoi ? Mon époux revient au pays, cette enfant me ressemble bien trop mais a tout le teint propre aux ibères, elle a ma culpabilité empreinte sur le visage. Pierre ne peut la voir, il ne doit pas la voir ! Nous trouverons un couvent qui la recevra. Le père Thomas a rejoint une paroisse en Bretagne, cela serait parfait qu'il puisse la garder à ses côtés. Je m’empresse de lui écrire, que Roland selle son cheval et se tienne prêt.

    Jacqueline bouche bée, inondée par ce flots d’ordres, la regarda rejoindre la grande salle, le cœur en lambeaux. Son regard se porta un instant sur l’enfant déjà abandonnée ou tout comme, la domestique se promettait déjà de rejoindre le père de Rachel où qu’il se trouve et de lui apprendre la vérité. Elle ne resterait pas longtemps en compagnie de cette patronne prodigieusement égoïste.




    Les premiers mots

    - Tenez cette plume de la main droite mademoiselle !

    La baguette en bois venait de retentir sur la table et l’enfant venait une nouvelle fois de sursauter ! Elle faisait tous les efforts possibles pour ne pas succomber à la tentation de dessiner les lettres de l’alphabet de son autre main. S’exercer à devenir droitière était un véritable supplice, tout comme articuler quelques mots. Plus la domestique du père Thomas la rudoyait, plus s’agitait en elle un blocage certain.

    - Venez recevoir votre punition mademoiselle.

    Et elle offrit sa main gauche, qu’on qualifiait de celle du diable à son bourreau. Rachel subit ainsi une dizaine de coups sur les doigts et bien entendu comme à l’accoutumée, aucun son ne sortit de sa bouche. Les extrémités endolories, elle reprit tout de même son apprentissage latin pendant encore de longues heures. Ce n’est qu’à la fin de l’après-midi, qu’elle put enfin sortir de la salle d’études. Lorsque le père Thomas se trouvait à Quimper, les pauses se multipliaient par deux et cet homme était la douceur incarnée, mais puisqu’elle ne pouvait ouvrir la bouche, elle ne pouvait dénoncer les mauvais traitements de la bonne.

    Une fois dans la cour du presbytère de l’abbaye, elle aperçut une camarade de jeux bondissant de toute part. Elle riait, elle hurlait sa joie de vivre tout en admirant le ciel teinté déjà de son manteau noir. Aliénor Descrières avait une adulation pour tout ce qui touchait à l’astronomie et le silence de la nuit parfois parvenait même à apaiser Rachel. Sous l’immensité des étoiles, se sentant si petite, ses problèmes lui paraissaient également peu importants. Son amie l’avait convaincue des bienfaits de la nature sur l’esprit. Rachel ravie donc de voir un visage ami, courut vers elle avec un maigre sourire aux lèvres et la prit dans ses bras. Aussitôt cette étreinte amicale terminée, elles s’assirent sur les rebords du puits et Aliénor lui prit la main comme à l'accoutumée. C’est par ce geste que sa cadette de trois ans s’aperçut des coups qu’on lui avait portés. Instantanément la colère l’emporta, elle-même battue par ses parents ne pouvait supporter les mauvais traitements. Rachel désira l’apaiser mais c’était peine perdue. Malgré tout, ce courroux conforta Rachel dans cette amitié si précieuse qu’elles se portaient et une lueur de reconnaissance s’alluma au fond de ses yeux bleus. Luttant contre son mutisme, sa bouche grimaçant sous l’effort, elle vit Aliénor derechef la fixer pour l’encourager à parler. Au bout de quelques minutes et surtout de plus d’une dizaine d’années, elle entendit pour la première fois sa propre voix.

    - Ne t’-t’inquièt-tes p-pas p-pour moi.

    Les mots étaient encore hésitants mais elle exulta, victorieuse de ce combat contre elle-même. Ce soir-là qu’elle pourrait vous dater à la minute près, bien des choses changèrent. Elle put dès le surlendemain dénoncer la marâtre qui fut congédiée proprement et envoyée dans une autre paroisse, et elle s’amusa véritablement. Gambadant dans les près avoisinants en compagnie d’Aliénor déjà estimée en qualité de meilleure amie, elle plongea dans la petite rivière et rit à tue-tête durant des heures.



    Évasion et séparation

    - Raquel ! Raquel !

    Les yeux plissés terriblement endormis, Rachel se redressa sur ses oreillers. Grâce à une lettre de Jacqueline, son ancienne domestique, elle avait pu obtenir d’elle un renseignement précieux. Elle était fille d’un hidalgo espagnol. Depuis quelques mois donc, Aliénor ne la nommait plus que Raquel et non Rachel. Ce ne pouvait donc qu’être elle au-dessous de sa fenêtre. Mais que voulait-elle ? Le clocher de l’église qu’elle n’entendait hélas que trop bien à chaque demi-heure venait d’annoncer les trois heures du matin. C’est avec une grande difficulté qu’elle quitta son lit, bien que sobre et pas vraiment douillet pour ouvrir les battants de ses volets. En effet, son amie se trouvait en contre bas et paraissait fort perturbée. Que se passait-il ?

    « Ali ? Mais qu’est-ce… Qu’est-ce que tu f-fais là ? »
    « J’ai besoin de ton aide ! J’ai découvert quelque chose ! »
    « Att-attends. J’arrive… »

    Attrapant à la hâte un châle pour recouvrir ses épaules, elle descendit à pas de loups les escaliers conduisant à la porte de l’abbaye. Le père Thomas fort heureusement ronflait à n’en plus finir et n’entendit pas le grincement que les archaïques gonds non huilés émirent. Elle courut pieds nus sur l’herbe fraîche, pour rejoindre son amie sur la pelouse. Cette dernière lui tendit un document sans une parole. Son visage contracté ne laissait rien présager de bon. En effet, ce qu’annonçait ce parchemin était stupéfiant. Une adoption ? Ainsi donc ces deux opposés pourtant si liés, avaient un point commun, celui d’avoir été abandonné par leur véritable parenté. Néanmoins, là également leurs réactions différaient, à peine au courant, Aliénor désirait s’enfuir et partir à la recherche de sa famille. Ce n’est pas que Raquel ne le voulait pas ardemment mais elle ne possédait aucun début de piste, si ce n’est cette information obtenue de Jacqueline. Aucun point de repère, aucun nom auquel se raccrocher. Aliénor avait cet indice : Luçon et un interlocuteur : l’Evêque. Voilà qui changeait tout.

    Aussi, Raquel se proposa de l’aider à quitter le domicile des Descrières sans la moindre hésitation, elle ne pouvait que comprendre cette quête éperdue de ses racines. Mais cette évasion fut cause de beaucoup de stress et de chagrin, elle perdait peut-être à jamais, la seule personne hormis le père Thomas déjà vieillissant, à laquelle elle tenait. La nuit du départ, Aliénor habillée en garçon, Raquel crut bien ne pas la reconnaître … Et pourtant, il fallait bien au moins ça pour parvenir à faire quelques lieues sans se faire agresser. Elles avaient pensé à tout et la jeune espagnole avait placé une quantité non négligeable de victuailles dans un panier, ainsi qu’une carte élaborée par toutes deux afin qu’elle se repère au mieux jusqu’à Luçon. Il ne lui restait plus qu’à prier. Raquel n’osa pas quémander de sa part une lettre ou deux de temps à autre. Les Descrières ne resteraient pas les bras croisés, ne serait-ce qu’au cours des premières semaines pour donner le change. Ils étaient riches ces satanés bourgeois et donc assez puissants. Le père Thomas et elle-même seraient les premiers suspectés et épiés. Une missive même courte, pourrait mettre en péril Aliénor et indiquer le lieu de son retranchement. Raquel la regarda donc partir après de chaleureuses embrassades, jusqu’à qu’elle ne soit plus qu’un point noir à l’horizon d’un soleil levant. Bientôt le destin, bien qu’elle n’en espérait plus rien, ne tarderait plus également à frapper à sa porte.

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MessageSujet: Re: Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI I_icon_minitimeVen 21 Sep - 16:42

    L'hidalgo espagnol

    Mai 1621
    L’homme avait un œil bandé sous un tissu noir, il était par ailleurs vêtu de cette même teinte obscure des pieds à la tête. La cape volant au vent, il était descendu voici trois bons quart d’heure de son cheval et avait réclamé un entretien au père Thomas. Raquel se tordait les bras sous l’appréhension. L’inconnu n’avait rien de vraiment rassurant par sa physionomie, il possédait une vraie tête d’assassin malgré une silhouette très altière. En somme, il en avait imposé à tous, et la jardinière en tremblait encore. De surcroît, son accent indiquait qu’il était étranger. Que voulait-il ? L’entrevue durait bien trop longtemps pour que ce soit une demande d’asile. La jeune adolescente désirait son départ au plus vite et était en prière face au crucifix depuis quelques minutes. Son cœur s’emballait, elle sentait curieusement au plus profond de son être que cet homme provoquerait sans doute un cataclysme. Elle cherchait à s’expliquer raisonnablement ce sentiment lorsque la porte de la petite chapelle s’ouvrit à la volée. La lumière aveuglante de l’extérieur meurtrit un instant ses yeux et mettant sa main en visière, elle aperçut le borgne précédé du père Thomas. Son visage ridé reflétait un désarroi certain. Raquel en déglutit tandis que les deux hommes échangeaient encore quelques paroles au centre du déambulatoire. Aussitôt l’homme en noir fit demi-tour, regagna l’entrée et son cheval mais ne monta guère en selle. Il semblait attendre, mais attendre quoi ou qui ? La réponse ne tarda pas à sortir des lèvres du vieux religieux.

    - Rachel mon enfant, écoute moi …

    Il prit ses mains dans les siennes et la fit asseoir sur un des bancs miteux en bois de l’édifice.

    - Tu dois suivre cet homme.
    - P-Pourquoi ?
    - Il ne me revient pas de te l’apprendre mais sache qu’il a toute ma confiance, si tu te fies à moi, tu iras avec lui.
    - Mais … v-vous avez b-besoin de moi.
    - Je suis âgé, Honorine s’occupe fort bien de moi. En revanche tu es jeune et tu dois suivre la route que Dieu t’a tracée.

    Il lui baisa le front et sans un mot de plus, monta dans les combles où se trouvait sa chambrée pour y faire son modeste baluchon où elle n’emportait vraiment que fort peu de choses : Une bible, deux robes, et un portrait de sa mère en médaillon que Jacqueline lui avait fait parvenir sans la nommer. Encore aujourd’hui, Raquel ignorait pourquoi cette dernière conservait un tel secret ? Quelle sorte de pression exerçait-on sur elle pour qu’elle garde le silence ? Ces questions aujourd’hui redoublaient, qui était cet homme ? Pourquoi devait-elle tout quitter pour le suivre où qu’il aille ? Fin prête, elle lui faisait d’ailleurs à présent face. Il la fixa et la détailla tant des pieds à la tête, qu’il lui parut qu’elle serait derechef muette mais cette fois-ci pour l’éternité. Mais enfin il se décida à mettre pied à l’étrier et à lui tendre la main pour qu’elle monte en croupe. Elle eut tout juste le temps de faire ses adieux au père Thomas, que le cheval de l’inconnu filait comme le vent à travers la campagne bretonne à destination du sud.

    Ce n’est qu’au soir, après une chevauchée sans aucune halte, qu’ils descendirent de la monture pour se rendre dans une auberge. L’homme paya deux chambres, ce qui rassura l’adolescente. Au cours de la journée, toutes les hypothèses avaient traversé son esprit, dont la pire était celle d’un violeur ayant dupé par quelques belles paroles, le père Thomas. Aussitôt la pièce de monnaie dans la paume du tavernier, l’étranger posa sa main sur son épaule et la guida à une table où elle prit place sur un tabouret de fortune. Il ne fallait pas compter sur la misérable bègue très intimidée qu’elle était, pour qu'elle descelle les lèvres. Elle se sentait déjà condamnée à ne jamais poser les questions qui les brûlaient. Après avoir dévoré une cuisse de poulet et l’avoir dévisagée de nouveau une bonne vingtaine de fois, ce fut donc lui qui prit la parole.

    - Je me nomme Hernan de Cabrero, marquis de Fuenantes.

    Un espagnol ? Jusqu’à présent il avait trop peu parlé pour qu’elle ait pu noter que ce roulement des r venait de la péninsule ibérique.

    - Et vous êtes ma fille.

    Voilà un homme qui ne faisait pas dans la dentelle, à peine son esprit avait-il évoqué la mince possibilité qu’il fût son père, que sans ambages il le lui confirmait.

    - Je vous amène sur mes terres de Castille, qui seront un jour les vôtres. Nous apprendrons à mieux nous connaître lorsque nous serons arrivés et je répondrai à tout ce que vous me demanderez. A présent mangez et allez dormir, une longue route nous attend durant les prochains jours, vous aurez besoin de toutes vos forces.

    Lorsqu’elle recouvrit son corps déjà bien endolori, de la couverture du lit, Raquel ne put détacher ses yeux des poutres du plafond. Elle restait médusée, saurait-elle parler à un homme aussi franc ? La détesterait-il à cause de son handicap ? Ses interrogations avaient changé mais ne lui permirent guère de trouver le repos durant plus de deux semaines. Le temps qu’il fallut pour franchir la frontière et parcourir les terres arides espagnoles.


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MessageSujet: Re: Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI I_icon_minitimeVen 12 Oct - 21:38

    LES ANNEES EN ESPAGNE

    Son père n’était pas un modèle de tendresse, il était fier, il était digne, en somme un véritable castillan. Mais Raquel ne pourrait encore aujourd’hui se plaindre de cet homme. Si tout d’abord, il l’avait recueillie auprès d’elle par sens du devoir, ils ont appris à s’apprivoiser avec le temps. Ce n’était pas de grandes embrassades, cependant de véritables sentiments et forts qui plus est, les ont liés. Ils n’avaient pas besoin de gestes pour se comprendre ou pour se démontrer leur affection, cette complicité de sourires suffisait. Pour Raquel, l’existence fut dorée à partir de ce jour mémorable, où elle pénétra dans ce qui serait désormais son hacienda. L’handicap dont elle souffrait n’avait pas fait fuir ce parent tombé de nulle part, et cette acceptation fit que son parler s’améliora au fil des années. Un vrai bonheur donc, elle en oublia pas son passé auprès du père Thomas puisqu’elle lui écrivait chaque mois mais elle languit de moins en moins la France. Le soleil torride d’Espagne était son élément. Les habits particulièrement noirs portés par les aristocrates autant que par les petites gens ne la gênaient pas. Raquel n’est pas une fanatique de la religion, mais elle aime cette sobriété, cette humilité même jusque dans ce que l’on porte. N’a-t-elle pas été éduquée dans la modestie d’un grenier d’abbaye après tout ? Le luxe n’est pas ce qu’elle recherche, si elle a eu une ambition un jour, c’est bien celle de guérir de ce bégaiement.

    En parlant de cela, s’il y a bien une personne qui l’en a guéri l’espace de quelques minutes c’est bien une peste de la pire espèce : la señora Escaza, femme d’un des chevaliers de Calatrava, un certain Diego. C’était un jour où accompagnant son père qui avait ses entrées parfois à la cour, qu’elle la revit pour la quatrième fois. Au cours des trois fois précédentes, la langue de l’autre n’avait fait que persiffler très ouvertement pour la ridiculer et l’humilier. Toutes les méchancetés dont l’humain peut être capable par le seul instrument de sa bouche, avaient été pour elles. Timide et stupéfaite, Raquel n’avait rien rétorqué, mais ce jour là, tout fut différent …

    - Répondez-nous Cabrero ! Oh pardonnez-moi, il est vrai que vous n’avez jamais eu de langue, ni de cervelle sans doute, cela va de pair très souvent.
    - J’ai…J’ai une main et …et j-je n’hésiterai p-pas à m’en s-servir.
    - Je tremble ! Ecoutez donc mesdames la fille de putain oserait lever la main sur moi, mais où as-tu hérité de ton titre, dans la bauge d’une étable ? Oui c’est sans doute là que le marquis t’a conçue avec une paysanne, une chienne française !
    - Tu ne sais rien ! Mais je préfère être née d’une prostituée que d’en être une, car celle qui se vautre aujourd’hui dans la paille avec son palefrenier d’amant et qui risque d’engendrer un bâtard indigne de son mari, c’est toi !

    La colère extrême qui animait Raquel sous l’insulte que la garce lui avait infligée, l’avait faite prononcer cette phrase sans la moindre hésitation. Mais elle ne put savourer réellement cette victoire sur elle-même, bien qu’elle se délecta de sa revanche. En effet, profitant de l’air outré de la punaise, Raquel la prit par ses cheveux si bien coiffés et la fit s’agenouiller de force pour couler sa tête dans le bassin auprès duquel, ces dames et toutes deux s’étaient arrêtées. Plusieurs fois, elle recommença son geste et ne s’apaisa que lorsqu’elle au vit au loin le roi d’Espagne. Après l’avoir écrasée de tout son mépris, elle laissa la pimbêche reprendre son souffle, humiliée à son tour devant tous et rejoignit son père. Cet épisode allait l’amener à rencontrer, l’homme qu’elle allait aimer par-dessus tout.

    Cette prise de contact arriva trois semaines plus tard. Elle se rendait à nouveau à la cour pour la première fois depuis ces évènements. Pour son grand plaisir, son ennemie ne se trouvait pas là. Tandis qu’elle déambulait dans l’un des déambulatoires extérieurs, faits d’arcades afin de protéger du soleil brûlant, un hidalgo jeune et élégant s’avança vers elle. Il la salua de son chapeau noir à plumes avant d’engager la conversation.

    - Je suis Diego Escaza.

    Aussitôt, le sourire charmant que Raquel lui avait adressé puisqu’elle était déjà assez charmée par son interlocuteur, s’évanouit. Il venait l’avertir, la menacer peut-être suite à son geste exaspéré envers son épouse. Elle voulut se frayer un chemin en prétextant qu’elle n’avait strictement rien à lui dire, mais le chevalier la retint par le bras.

    - Je suis venu vous présenter les excuses qu’elle vous doit, et ce au nom des Escaza, ma femme a clairement dépassé les limites.

    Voilà qui était étonnant, mais la jeune espagnole retrouva tout à coup son sourire.

    - J-je les a-accepte avec j-joie, señor.
    - Elle est demeurée chez nous, mais je ne pouvais pas laisser de telles paroles outrageantes pour mon ami Cabrero, impunies.

    Cette garce ne méritait pas un tel mari ! Il devait savoir, Raquel n’aimait pas jouer les briseuses de couple, mais ce couple çi était très mal assorti et surtout le malheureux se retrouvait atrocement cocu.

    - J-je dois v-vous dire qu’elle v-vous trompe, ha-haïssez moi de vous a-apprendre ça mais c’est la vérité.

    Diego baissa la tête et lui avoua alors qu’il savait tout. Raquel fut médusée. Pourquoi donc ne faisait-il rien ? Aimait-il cette situation ? Fermait-il les yeux car elle lui avait apporté une grosse dot ? Cette explication-là semblait la plus logique et durant quelques jours, la jeune fille fut déçue d’Escaza. Elle le prenait pour un opportuniste, un arriviste, un homme sans aucun amour propre. A vivre au contact de son père si fier, elle ne pouvait admettre que quelqu’un se sache autant trahi sans jamais réagir. C’est au cours d’une des nuits suivantes que son avis changea. On gratta à la porte de sa chambre, alors qu’elle venait de souffler quelques minutes auparavant sur sa bougie. Intriguée, elle se leva du lit et alla ouvrir. C’était le plus vieux des domestiques de la maisonnée, il portait un message sur un plateau et le lui tendit. La missive était d’Escaza, qui lui donnait rendez-vous devant les grilles du domaine pour une affaire très urgente. Jamais Raquel ne serait sortie s’il n’y avait pas eu ce mot urgence. Elle revêtit seulement un châle sur sa chemise de nuit et sortit ainsi. Son père aurait pu la tuer à la voir autant déshabillée mais fort heureusement après avoir régi les vendanges, il devait dormir à poings fermés. Lorsqu’elle parvint au lieu indiqué à pas de loups malgré tout, elle trouva un Diego Escaza littéralement transformé. Son attitude calme s’était envolée.

    - Je l’ai tuée !
    - Co-comment ? Qui ?
    - Ma femme !

    Raquel reçut un tel choc au cœur, celui de la culpabilité, qu’elle vacilla pour la première fois de sa vie. Le chevalier l’aida à s’adosser contre l’un des piliers de la grille.

    - C-c’est ma f-faute.
    - Absolument pas !
    - V-vous l’avez t-tuée à cause de c-ce que j-je vous ai d-dit.
    - Je vous jure que non, puisque je le savais.

    Elle ne comprenait rien, alors pourquoi ? Et surtout pourquoi lui faisait-il un tel aveu ?

    - Alors p-pourquoi ?
    - Elle m’a fait un ignoble chantage, elle savait que je ne suis pas ce que je prétends être. Elle voulait me dénoncer.

    Voilà qui devenait de plus en plus mystérieux. Que voulait-il dire ?

    - V-vous dénoncer ? A-à qui ?
    - A la France, je suis un proscrit et je n’ai pas suivi la loi d’exil lorsque j’ai fait parti de l’escorte de la reine Anne quand elle a rejoint Paris. Mais oublions cela pour l'instant, je me suis senti obligé de vous l'avouer pour apaiser votre culpabilité, mais si je suis venu c'est pour réclamer votre aide, je vous en supplie.

    A le voir aussi désespéré, il était difficile de résister, de plus il paraissait réellement terrorisé lorsqu’il évoquait son terrible secret. Qu’était-il ? Un criminel ? Quoi qu’il en soit elle en avait pitié et n’était pas apeurée par lui inexplicablement. Elle avait plus envie de le protéger, avoir subi une telle mégère était une punition assez suffisante, eut-il été même cannibale !

    -Q-que dois-je f-faire ?
    - Vous avez dit haut et fort le jour de votre violente altercation avec mon épouse, qu’elle me trompait , me semble t-il.
    - Oui , b-beaucoup ont enten-entendu.
    - Cela tombe à merveille, personne ne sait hormis vous que j’étais déjà au courant, cette humiliation m’aurait fait perdre l’esprit et je l’aurais tuée par dépit après qu’elle me l’ait avouée, elle-même. Le crime passionnel est ce qui me préservera de la prison Raquel. Vous l’avez-vous vue dans cette écurie avec son amant ? Seriez-vous prête à le jurer sur la Bible ? Je ne vous demande que cela.

    Il prit ses mains entre les siennes, leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres à présent. Jamais homme ne l’avait autant approchée.

    - J-je l’ai v-vue. Je t-témoignerai p-pour vous.
    - Merci.

    L’enlaçant soudain par la taille, il la serra fort contre lui et l’inévitable se passa. Un premier baiser conduisit à un autre et bientôt Raquel vivait sa première nuit d’amour dans l’herbe encore fraîche de son domaine. Encore aujourd’hui, elle n’a aucune honte de cela. Elle aime Diego ou plutôt Alexandre car depuis qu’ils sont amants, il lui a tout dit, et d’ailleurs elle est honorée de sa confiance. Elle ne sait pas que sa paranoïa pourrait le conduire à une extrémité terrible la concernant. Ils se sont séparés il y a quelques mois, il devait rejoindre la France, mais elle devait assister son père dans ses derniers moments, elle resta donc à l’hacienda. Leurs retrouvailles ne s'annoncent en tout cas pas du tout comme elle le prévoit.

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Raquel de Cabrero
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MessageSujet: Re: Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI I_icon_minitimeVen 12 Oct - 22:35

    RETOUR EN FRANCE

    Perdre son père ne fut guère facile, il était devenu au fil du temps l’ancre de sa vie, sa bouée de sauvetage. Mais la vieillesse l’emportant pire que la maladie, après une vie de durs labeurs, elle ne put guère lutter, elle l’assista voilà tout jusqu’à son dernier souffle. Aussi digne qu’il l’avait été, elle lui avait promis de ne pas pleurer même le jour de son enterrement. Raquel suivit donc son cercueil jusqu’à l’imposant tombeau des Cabrero qu’elle découvrait pour la première fois, les yeux secs. L’après-midi même, malgré son insistance pour remettre le rendez-vous avec l’avoué qui devait lui faire prendre connaissance du testament du défunt, elle se résolut à le recevoir dans le grand salon. Son bien aimé père lui laissait absolument tout, certes quelques métairies étaient offertes aux paysans l’ayant servi fidèlement en guise de récompense, mais sa fortune dans une grande partie lui revenait.

    - Vous ayant reconnu, il y a de cela quelques années comme son légitime enfant, vous êtes en droit de toucher cet héritage lorsqu’il vous plaira, señorita.

    Elle le remercia, bien qu’elle l’ait entendu que d’une oreille, encore tout entière à son deuil et le raccompagna. Cet argent, ces terres, elle y renonça. Sa seule venue à la cour pour recevoir les condoléances royales fut le déclencheur. En effet, une conversation se tenait sous les éventails et ces dames l’ayant traitée autrefois de bègue stupide, la qualifiait à présent de démoniaque empoisonneuse et de chasseuse d’héritages. Certaines même plaignaient très hypocritement le marquis de Fuenantès murmurant tout bas, que peut-être elle n’était pas sa fille, qu’il avait pu être dupé. De tout ce que son père lui avait offert et pour faire taire une fois encore ces médisantes écoeurantes, elle reversa l’argent à des œuvres de charité. Le seul bien qu’elle conserva est celui qui faisait d’elle quelqu’un : Son nom accompagné de ses titres.

    La cour de l’Escurial l’avait assez vue, Diego était en France ainsi que sa mère dont pourtant elle ne savait rien. Sa place y était donc. Puisque les œuvres de charité aidées par sa fortune, étaient principalement celles de la reine d’Espagne : Elisabeth de France, sœur de Louis XIII, cette dernière la pourvut d’un message pour son royal frère en juste rétribution. Cette missive lui demandait d’accepter la marquise de Fuenantès, personne discrète et digne de confiance dans l’entourage de son épouse Anne.

    C’est avec ce sauf conduit qu’elle se présenta au Louvre en fin d’année 1624. Bien qu’ayant renvoyé toutes les dames espagnoles de la cour, jugées trop influentes, dans leur pays d’origine, l’appréciation que Louis XIII lui porte n’est pas négligeable. Pour être discrète, elle le lui a bien montré. A peine a-t-elle ouvert la bouche, que sa difficulté à parler et sa timidité lui ont paru évidentes. Il a donc accepté la requête de sa sœur, chose qui fait son affaire. Pour l’heure, cette réputation elle ne l’a pas détrompée. Elle passe une fois encore pour la nigaude qu’elle n’est pas mais elle a malgré tout montré ses griffes à une occasion !

    L’attaque était venue d’une certaine Valeria di San Fiore, l’ayant approchée pour ce qui paraissait être de la curiosité, le ton était vite monté et l’italienne l’a traitée de stupide. Raquel venait de lui apprendre qu’elle avait refusé son héritage, la nouvelle semblait avoir abasourdi son interlocutrice. L’espagnole pour la seconde fois de son existence, à croire que le courroux a sur elle un pouvoir miraculeux, lui a rétorqué une phrase bien assassine sur les doutes de son père à reconnaître Valéria. Elle pense réellement qu’avec une fille aussi insupportable, il n’est pas étonnant qu’il ne l’ait pas reconnue. Depuis quelques semaines, la guerre est ouverte entre les deux jeunes filles. L’une accuse d’assassinat, l’autre se sert du lourd contentieux que le roi pouvait avoir avec Concini et avec les italiens pour qu’elle quitte la cour. Le voit-on à présent qu’elle n’est pas si stupide ? La cour la voit-elle avec des yeux nouveaux ? Peut-être … mais que lui importe ce que l’on pense d’elle, tant qu’elle a l’affection de sa mère !

    Ne l’a-t-elle pas retrouvée après tout ? Elle avait suivie une inconnue dans les rues de Paris après avoir comparé dans les détails, la miniature de son médaillon avec cette femme aperçue non loin de la demeure de Richelieu. Sans aucun doute possible, c’était elle. Une coïncidence au bout de vingt et un ans de recherches est plus que possible dans son esprit ! Elle n’a jamais remis ça en question. L’inconnue avait pour elle l’âge et les traits, tout concordait. Raquel s’en voulut malgré tout de lui avoir fait si peur ce soir-là. En effet, persuadée que c’est sa filature due à son émerveillement propre, qui a provoqué sa crise de spasmes et non pas sa maladie, Raquel la vit chuter à l’eau. Après avoir poussé un cri, elle avait plongé pour la tirer de la Seine. Elle ne l'avait laissée guère parler et lui avait posé la question qui lui brûlait les lèvres. La dame avait acquiescé, il s’agissait bel et bien de sa mère. Son cœur ne l’avait pas trompé. Depuis elles se revoient dès qu’elles le peuvent et sa fausse mère lui raconte par le menu pourquoi elle a dû l’abandonner et ces années loin d'elle. Fausse mère oui, car Grace of Sedgewick est tout sauf sa mère, elle est même écossaise et donc originaire du pays ennemi juré de l’Espagne.

    Décidément à l’aube de cette année 1625, Raquel n’est pas au bout de ses surprises ni sans doute au bout de ses peines. Entourée de secrets et de mystères, parviendra-t-elle à percer à jour les mensonges des uns et les projets des autres ? Parviendra-t-on à la percer à jour elle-même ? Le futur nous le dira.

    FIN

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Raquel de Cabrero
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MessageSujet: Re: Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI I_icon_minitimeVen 12 Oct - 22:46

Allez les coupines, la parole et le pouvoir de la validation sont à vous ! Pwease
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Est-ce que par hasard,
vous croyez que
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MessageSujet: Re: Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI I_icon_minitimeSam 13 Oct - 20:55

C'est nul. Le personnage est plat. Le style et la syntaxe sont déplorables et... Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI 2442362772

La même chose qu'avec Richou, j'aime beaucoup. J'aime la façon dont s'est présenté, je découvre ce personnage avec beaucoup de plaisir, et Raquel est très attachante **


Félicitations à toi, étrangère, tu es validée ! Tu as voyagé de loin pour venir à Paris, et tu vas pouvoir y demeurer !

Mais avant de te laisser aller visiter la capitale française, voilà quelques endroits qu'il faudrait que tu ailles vite visiter :
✘ Viens te faire quelques amis par ici !
✘ Commence donc à rp par !
✘ Ne laisse personne te prendre ton portrait, viens le recenser deça !
✘ Viens te trouver une maison dans ce sujet !
✘ Ne reste pas sans rang ! Viens en demander un céans !
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Aliénor Descrières
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MessageSujet: Re: Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI I_icon_minitimeSam 13 Oct - 22:17

C'est nul. Le personnage est plat, le style insipide, franchement je suis déçue. J'sais pas si elle mérite d'être la bestah d'Ali. D'ailleurs elle va aller voir Milady pour ça.

...
...
...

MAIS NAAAAAAAAAAAAAAAAN JE PLAISANTE ** Je te l'ai déjà dit mais elle rock du poney cette Raquel ! Ali est toute contente d'avoir enfin sa meilleure pote sur le fofo ! \o/

Re-bienvenue parmi nouuuuuuuuuuuuuus alors espèce de schizo ! What a Face
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Marie-Aimée de Chevreuse
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MessageSujet: Re: Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI I_icon_minitimeDim 14 Oct - 11:12

Ouais moi j'ai pas encore pris le temps de lire la fin, mais déjà j'ai adoré le début What a Face

Je vais fêter les 2ans de ma nièce et je viens lire tout ça Razz

En tout cas rebienvenue, pour comploter avec Will What a Face
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MessageSujet: Re: Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI I_icon_minitimeLun 15 Oct - 17:05

Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii à tous ! cheers Même si vous avez été des vilains Athos et Aliénor

Ravie d'être parmi vous, la bègue va vous surprendre ! What a Face
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MessageSujet: Re: Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI I_icon_minitime

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Raquel de Cabrero - L'alter ego de George VI

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